Musée Municipal au Château – SAVERNE.
Du 31 octobre 2015 – 4 janvier 2016.
Visite tous les jours (sauf le mardi) de 14h à 18h & de 10h à 12h en fin de semaine ; scolaires sur rendez-vous au 03 88 71 63 95
Jours fermés : 1er novembre 2015 – les 24, 25 et 31 décembre 2015 – le 1er janvier 2016
Une belle invitation à la découverte de photographies appartenant à la collection des plaques sur verre de l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem, qui en possède plus de 15 000. Elles sont l’oeuvre de Pères dominicains férus d’archéologie et témoins de la physionomie de la Palestine au XIXe siècle. Si l’École de Jérusalem encourageait initialement la pratique photographique à des fins scientifiques, ces oeuvres forment également un riche patrimoine artistique, fait de portraits, de scènes de la vie quotidienne, ou encore de processions et d’expéditions.
Quelques gravures datant du XVe au XIXe siècle et représentant des sites de Terre Sainte seront également proposées, ainsi que de précieux ouvrages illustrés du XVe au XVIIIe siècle relatant des siècles de voyages et menant le lecteur de Constantinople aux confins de la Perse, puis jusqu’en Terre Sainte.
Depuis 1890, l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem possède une collection de 15000 plaques sur verre qui sont parmi les plus précieux documentaires sur la Terre Sainte au XIXe siècle, évoquant la Palestine, la Syrie, l’Égypte et la Péninsule arabe. L’exposition présente un florilège de cette collection dont plusieurs éditions de relation de voyages du XVIe au XIXe siècle.
La vie quotidienne à Jérusalem et en Palestine, les processions et les expéditions ; c’est ce que raconte cette sélection de photographies des collections de l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem. Ces photographies ont été réalisées par les Pères dominicains à partir de la seconde moitié du XIXe siècle à des fins de documentation archéologique mais également de témoignage de la physionomie de la Palestine.
Prêcheurs et théologiens, les frères dominicains ne le sont pas seulement, ils peuvent être photographes, comme le frère Antonin Jaussen ou le frère Raphaël Savignac, qui transportaient à dos de chameau les lourds appareils aux coffrages de bois du début du XXe siècle, lors de leurs pérégrinations en Terre Sainte et plus largement au Proche Orient.
L’École biblique et archéologique française de Jérusalem est un institut de recherche imaginé, pensé et mis en place en 1890 par le frère Marie-Joseph Lagrange (1855-1938) dans le couvent Saint-Étienne fondé par les frères dominicains en 1882, à trois cents mètres de la porte de Damas. Depuis sa fondation, elle cherche à étudier la Bible en son contexte physique et naturel et initie ses étudiants, par des excursions régulières sur le terrain, à des disciplines diverses, comme l’épigraphie, l’archéologie, la géographie historique… Au XIXe siècle, sa pratique photographique, dans une perspective positiviste et une grande maîtrise des thèmes abordés, fut « celle d’autodidactes pour ce qui est de la technique ». La visée scientifique à usage interne et au service de publications effectives ou envisagées prédominait et n’était qu’involontairement artistique, suivant la sensibilité et la culture des frères dominicains. Le Fonds de l’École biblique et Archéologique de Jérusalem est constitué aujourd’hui de 15000 plaques de verre, la plupart en négatif, une mine inépuisable.
Loin d’être ou de n’être que cela, un album d’images nostalgique de la Palestine et de Jérusalem, cette exposition montre la transformation du Proche Orient et celle d’une société au seuil du XXe siècle.
Les clichés des frères dominicains n’ont pas seulement un intérêt historique et ethnographique évidents ; ce sont aussi des portraits qui donnent à penser et à songer, comme une fiancée à la parure de fête et aux pieds nus, ou une famille de chrétiens de Bethléem dans des habits traditionnels qui trahissent déjà quelques emprunts à l’occident.
En écho aux clichés de l’École Biblique, l’exposition offre à voir quelques gravures du XVe au XIXe siècle, précieux témoignages des sites de Terre Sainte avant l’invention de la photographie.
L’exposition présente des relations de voyage du XVe au XIXe siècle, appartenant aux inestimables fonds d’ouvrages anciens – manuscrits, incunables et imprimés – de la Bibliothèque du Grand séminaire de Strasbourg, de la Médiathèque André Malraux de Strasbourg, de la Médiathèque de Belfort et de la Bibliothèque du Saulchoir à Paris. Une première section est consacrée au voyage en Orient, de Constantinople aux confins de la Perse, avec des ouvrages aux étonnantes gravures. Une seconde section est exclusivement consacrée au voyage en Terre sainte avec notamment la Peregrinatio in Terram Sanctam de Bernard von Breydenbach édité à Mayence en 1483, véritable „guide du routard“ au XVe siècle.
Il est également prévu un cycle de trois conférences dans la Salle Roger Lutz au Musée de Saverne à 20h par le responsable de l’exposition, frére Rémy Valléjo, dominicain, historien d’art, directeur du « Rhin Mystique »
- Vendredi 6 novembre 2015 : La pérégrination en Terre Sainte de Bernhard Von Breydenbach, 1483 : le premier récit de voyage illustré de l’histoire du livre.
- Vendredi 20 novembre 2015 : La chambre noire des frères dominicains : l’aventure des excursions photographiques en Orient au XIXe siècle.
- Vendredi 4 décembre 2015 : Jérusalem, ville des trois religions au XIXe siècle : entre conflits et coexistence pacifique.
Partenariat : l’École Biblique et Archéologique de France de Jérusalem et le « Rhin mystique », initiative du Centre Emmanuel Mounier et du Diocèse de Strasbourg.